J'adore les "petites" QROCs de HDM qui au fait sont méga longues :pAmbrouille a écrit :Quelles sont les caractéristiques de la médecine médiévale ?
Bon, commençons:
(je vais supposer que c'est la médecine médiévale en OCCIDENT parce que si non, je n'en finirai jamais)
Au début du moyenne-âge, la médecine est de type monastique. Elle s'apprend dans les monastères, par des moines, qui sont les "seuls" à savoir lire et écrire le Latin. Le savoir médical est basé sur le savoir des anciens (Triade Aristote, Hippocrate et Gallien) via notamment la théorie des humeurs. La pharmacopée est basée sur la théorie des signatures (selon laquelle la Providence aurait volontairement aidé les fidèles pour la reconnaissance des médicament via l'assignation d'une couleur ou d'une forme faisant rappeler à se qui doit être traiter avec : baies rouges pour les maladies du sang par exemple). Charlemagne obligea les monastères à cultiver des simples. La thériaque (mélange de plus en plus complexe) était couramment utilisé pour soigner. De plus, à cette époque, le concept de soigner était beaucoup plus reliée à sauver l'âme du patient que à le débarrasser de ses troubles somatiques. Les malades étaient surtout logés dans des hôtels-dieux ou hospices tenues par la future confrérie des chirurgiens-barbiers et des religieux. Les médecins ne font que passer pour mirer les urines et prendre le pouls. L'astrologie est aussi très développé où le fonctionnement d'un organe était rattaché à une planète.
Naissance des Universités: au 9ème siècle (AD) à Salerne, en Italie, naît la première des universités européennes (très précoce). Le siècle du réel développement des universités fût plutôt le 13èmle siècle avec l'apparition des universités de Montpellier, Padoue, Sorbonne (à Paris) entre autres. Ceci va transformer la médecine, elle va être enseigné dans les "écoles" donc Scolastique. Il y aura une séparation de la médecine et de la chirurgie à partir du concile du 12ème siècle, la chirurgie est proscrite pour les religieux. Néanmoins, le vrai point d'inflexion historique est l'autorisation du Pape Clément V aux professeurs et étudiants de l'université de Montpellier au 14ème siècle à ce marier. Ceci rendit la médecine beaucoup plus intéressante et provoqua un réel afflux de gens au universités. En se qui concerne le Savoir Médical, on ne contredira toujours pas le savoir des anciens, Mondino da Luzzi, à Bologne, fit des dissections tout en contemplant les livres de Galien. (Il publia même un livre, L'Anatomia). Pratiquer des dissection dans le cadre des universités fût de mieux en mieux admis tout en restant relativement rare. A Montpellier, deux professeurs sont très connus: Guy de Chauliac (Chirurgien) et Arnaud de Villeneuve (Médecin). A Montpellier c'est les thèses Hippocratique qui prévalent, alors que à Paris, au collège fondé par Monsieur Sorbon c'est les thèses Aristotéliques.
En conclusion: Même si les dissections reprirent, les connaissances en Anatomie ne furent pas revues. Les livres de Galien continuent à être l'évangile. Les connaissances médicales n'ont pas évolué, on continue a traiter en fonction de la théorie des humeurs au moyen de lavements, saignées ou vomitifs (entre autres). Le premier livre imprimé va l'être au 15ème siècle et se nomma "Le calendrier des Saignées et Purgations" ce qui démontre le maintient de la théorie des humeurs à cette époque.
Conclusion perso (pas sur si on devrait la mettre mais bon) : même si ce fût une période où les connaissances médicales et anatomique n'ont pas avancé, ce fût la période où se mis en place tout le réseau d'institutions indispensables pour que au cours de la renaissance (pour l'anatomie) et un peu plus tard (pour la médecine) les connaissances puissent évoluer jusqu’à nos jours.
QROC SP: définir risque, facteur de risque et donner la classification des risques.