Quelles sont les principales évolutions de la cardiologie et de l'angiologie de l'Antiquité au XVIIe siècle ?
(Encore Khoudja, j'ai laissé tel quel : merci à elle.)
En Grèce antique : l'anatomie est mal connue mais Aristote essaye de décrire une fonction à chaque organe (même s'il n'apporte pas de choses nouvelles) et insiste sur le coeur responsable de la chaleur du pneuma.
A Alexandrie, 2 anatomistes vont s'illustrer :
*Hérophile qui établit que la respiration est dûe au poumon et non pas au coeur et
*Erasistrate qui décrit des valvules au niveau des veines, établit que la respiration est dûe aux muscles du thorax et non pas aux battements du coeur et pense que les artères contiennent de l'air, le pneuma.
A Rome, plusieurs sectes se développent comme les éclectiques te les pneumatistes qui insistent sur des éléments importants à leurs yeux : lke pouls et le pneuma.
Galien, médecin du 2ème siècle ap JC propose un modèle de circulation sanguine qui ne sera remis en cause totalement qu'au 17ème siècle. Pour lui le sang est produit pas le foie à partir des nutriments et est consommé en périphérie. Le sang part du foie et arrive par les veines caves dans l'oreillette droite puis une partie passe dans le ventricule droit et une autre passe à travers des pores interventriculaires (en réalité inexistants) dans le ventricule gauche. Le sang du ventricule gauche se mélange avec l'air inspiré qui arrive par les veines pulmonaires et passe dans l'aorte pour être consommé en périphérie.
Pour lui, les artères contiennent du sang sont les esprits animaux sont responsables du pouls (dont la description est très imagée)
Au Moyen-Age, Ibn Nafis (13ème siècle) écrit sur la circulation pulmonaire : son oeuvre sera connue par MIchel Servet notamment.
A la Renaissance, les dissections reprennent et Da Carpi professeur à Pavie et à Bologne décrit les valvules cardiaques.
L'évolution majeure arrive au XVIIème siècle avec Harvey qui publie en 1628 De motu cordis : il affirme que le coeur est le moteur de circulation et par des ligatures et compressions observe le sens du courant sanguin dans les artères et les veines. Les conceptions de Galien lui paraissent complètement fausses mais sa thèse de circulateur aura du mal à être accepté notamment par la faculté de Médecine de Paris.
Par contre, on ne sait pas ce qui se passe entre les artères les plus petites et les veines les plus petites.
On découvre que la circulation est double sanguine et lymphatique, que la lymphe est du sang blanc qui circule dans des vaisseaux particuliers les lymphatiques, que la bile est une sécrétion de l'intestin, la bile noire une sécrétion de la rate et que l'atrabile est une invention de l'esprit.
De plus, Malpighi décrit les capillaires d'abord pulmonaires ce qui va permettre de comprendre ce qui se passe entre les artères les plus petites et les veines les plus petites d'autant plus que si l'oxygène n'est pas encore découvert comme élément chimique, on envisage l'existence d'un composé aérien vital : la respiration va pouvoir être envisagé autrement. Cela permet de compléter la théorie de Harvey.